Le groupe haïtien Klass a mis en ligne, le lundi 2 juin, la vidéo de Ou Tou La, onzième titre de son dernier album, disponible sur toutes les plateformes de streaming. Ce morceau, à la sonorité compas moderne, est interprété en collaboration avec le rappeur Masterbrain.
Dans cette chanson, le maestro Richard Jean Herard, dit Richie, décrit à travers un langage imagé une situation embarrassante vécue lors d’un moment intime avec une inconnue. Le clip met en scène cette histoire, où le personnage principal se retrouve confronté à une série d’imprévus.
Richard raconte qu’il s’était rendu dans un bar un samedi soir avec l’envie de se divertir. Sur place, il repère une jeune femme qui attire son attention. Rapidement, il s’approche d’elle et lui déclare son intérêt. La jeune femme accepte l’invitation et le conduit chez elle, mais les choses prennent une tournure inattendue.
« Lè m rive li di m hold on, I’m gonna get comfortable cause I’m ready to get my freak off », rapporte Richie. La scène se poursuit lorsque, après une attente, la jeune femme revient et lui déclare : « Lè l retounen li di m papi ti rouj poko fini pa kole ».
Pris de court, le chanteur confie avoir pris son téléphone pour appeler son ami Juno et lui relater la situation. Celui-ci lui conseille de garder son calme en lui disant : « Sa k pase w la, kot ti sa w paka jere la », explique Richie. Il admet également avoir consommé de l’alcool au bar ce soir-là, ce qui, selon lui, l’a conduit à se laisser entraîner dans cette situation.
Richard Jean Herard poursuit en affirmant : « Se ka yon denye okazyon se ke m pa gen lot opsyon, m se gason m paka fè lach, si non m pral peye l kach », avant d’ajouter : « Chanm nan pa gen pwotokol lè li bezwen lanmou ».
De son côté, le rappeur Masterbrain intervient en livrant des propos qui semblent rejoindre ceux du chanteur. « Baton Moyiz la pare pou fann lanmè rouj la, tande m tande asasen pè san pa fè move san m pral montre w jan Masterbrain resan », déclare-t-il. Il insiste ensuite : « Si pye w mele ou ka bay tèt, m paka kouri m la m la nèt, pot la pa louvri m pran fenèt », concluant son couplet avec des rimes serrées.
Cette collaboration marque une nouvelle incursion de Klass dans un registre compas mêlé d’influences urbaines, à travers un récit narratif et musicalement travaillé.
Par Youbens Cupidon © Chokarella