Le guitariste et chanteur Dadou Pasquet est décédé

Le musicien André « Dadou » Pasquet, connu pour son apport à la musique haïtienne, est décédé après une longue période de maladie. Samedi 22 novembre, il avait été hospitalisé d’urgence, selon les informations partagées par ses proches. La nouvelle de son décès a été confirmée dimanche matin.

L’annonce officielle a été faite sur la page Facebook du musicien. « C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès de Dadou, figure emblématique de la musique haïtienne », peut-on lire dans le communiqué publié par sa famille. Son frère a également confirmé la disparition du guitariste lors d’une intervention sur Martinique La 1ère.

Dadou Pasquet a été associé pendant plusieurs décennies à l’évolution du konpa. Ancien membre de Tabou Combo, il a ensuite cofondé le groupe Magnum Band avec son frère Tico Pasquet dans les années 1970. Leur formation s’est imposée comme l’une des références du kompa moderne, notamment à travers un style marqué par la fusion de sonorités traditionnelles et d’influences venues d’autres genres caribéens. Au fil de sa carrière, Dadou Pasquet a collaboré à de nombreux projets musicaux et a participé à plusieurs albums devenus familiers au sein du public haïtien et de la diaspora.

Pour sa famille, la disparition de l’artiste dépasse le cadre musical. Dans un long message publié sur les réseaux sociaux, ses proches écrivent que « c’était un mari, un père, un ami et un phare de la culture haïtienne dont l’art a touché d’innombrables vies ». Le texte ajoute qu’« il a quitté ce monde en douceur, enveloppé dans l’amour de sa famille », précisant que son parcours artistique « a été marqué par la passion, la grâce et un amour inébranlable pour son peuple ».

La famille remercie également celles et ceux qui ont accompagné le musicien au fil des années : « Nous sommes reconnaissants envers tous ceux qui ont marché à ses côtés, soutenu son travail et l’ont accompagné par leurs prières. »

Le message se termine par une référence à une phrase que Dadou Pasquet répétait régulièrement lorsqu’on l’interrogeait sur son rapport à la scène et à la création musicale : « Jwe mizik lan ». Ses proches invitent ainsi le public à continuer de faire vivre son œuvre à travers ses morceaux et ses archives sonores.

Par Ravensley Boisrond, éditeur en chef de Chokarella

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.