Une Lettre à Moi-Même : un projet d’écriture pour exprimer ses émotions

L’Hôtel Montana accueillera, le 2 novembre 2025, la première édition de « Une Lettre à Moi-Même », une initiative portée par Eventure Management. Ce rendez-vous, placé sous le thème « Un moment d’introspection et de partage d’émotions », proposera une expérience d’écriture intime et thérapeutique, pensée comme un espace de libération émotionnelle et de réconciliation avec soi-même.

À l’origine du projet, Nareca Jean Pierre. L’idée est née d’une démarche personnelle : « L’événement ‘Une Lettre à Moi-Même’ est né d’une expérience personnelle : celle de l’écriture intime de secrets et de douleurs dans un journal, puis de la déchirure des pages, un geste simple qui a provoqué une libération intérieure profonde », confie-t-elle.

Marquée par cette expérience, elle a choisi de la partager avec son équipe. Ensemble, ils ont décidé d’en faire une activité ouverte à tous. « Nous avons décidé d’en faire une activité où chacun pourrait vivre ce même processus de libération à travers l’écriture », ajoute-t-elle.

Le concept repose sur un rituel symbolique : chaque participant est invité à écrire une lettre adressée à soi-même, à y déposer ses émotions, ses blessures, mais aussi ses espoirs et ses promesses. À la fin du processus, chacun pourra choisir de brûler sa lettre, en signe de libération, ou de la conserver comme trace de son évolution personnelle.

Le choix de la lettre comme outil d’expression repose sur la conviction que l’écriture permet d’exprimer ce que la voix retient. « Écrire, c’est déposer ses blessures, ses regrets, mais aussi ses rêves et ses promesses dans un espace intime, à l’abri du jugement. La lettre devient alors un miroir, un dialogue honnête avec soi-même », souligne l’équipe.

Selon les initiateurs, l’expérience repose avant tout sur la sincérité : « Elle ne demande aucun talent d’écriture, seulement de la vérité et du courage », précisent-ils. Ce geste devient un acte de réconciliation intérieure : « Écrire à soi-même, c’est se parler avec vérité. Brûler la lettre, c’est renaître. La garder, c’est témoigner de son chemin. »

L’initiative s’inscrit dans un contexte social marqué par les difficultés économiques, politiques et sécuritaires que traverse Haïti. Près de 55 % de la population a moins de 25 ans, et beaucoup de jeunes font face à un sentiment d’incertitude quant à leur avenir.

Face à cette situation, Eventure Management, composée de jeunes de divers horizons, souhaite offrir un espace de respiration et de reconstruction. « Nous voulons permettre à chacun de mettre des mots sur ses émotions, ses blessures et ses rêves. L’écriture devient alors un outil de libération émotionnelle et de mieux-être », explique l’équipe.

L’événement ambitionne également de renforcer la résilience, de favoriser la réconciliation intérieure et de créer un sentiment d’appartenance au sein d’une communauté bienveillante. Le parcours proposé sera structuré en plusieurs ateliers thématiques autour de la spiritualité, de la méditation et du développement personnel, complétés par des causeries destinées à nourrir la réflexion et à renforcer la confiance.

Un accompagnement encadré

Tout au long de la journée, des psychologues et un intervenant spécialisé accompagneront les participants. « Leur rôle sera d’aider à poser des mots là où il y a parfois du silence, d’encourager l’écriture sans jugement ni pression, et d’assurer que chacun vive cette expérience à son propre rythme », précise l’équipe.

Parmi les accompagnateurs figurent Johanne Landrin, psychologue clinicienne, et Saint Pierre John Stanley, écrivain et yogi. Ensemble, ils guideront les participants dans leur démarche introspective.

L’activité s’adresse à un public large : jeunes, adultes, étudiants ou professionnels, tous ceux qui souhaitent se retrouver. « En vérité, le stress et la dépression n’ont pas d’âge. Tout le monde peut trouver dans cette expérience une forme de guérison intérieure », rappelle l’équipe.

L’expérience se conclura par un moment collectif où chacun décidera du sort de sa lettre. Certains la brûleront pour symboliser un nouveau départ, d’autres la garderont comme témoin de leur cheminement. Ce rituel marquera la fin du processus d’introspection.

Pour les organisateurs, l’objectif va au-delà de cette journée : « L’objectif n’est pas de changer qui l’on est, mais de se retrouver, de se comprendre et de se réconcilier avec soi-même », affirment-ils.

Selon Eventure Management, les retombées espérées sont multiples : apaisement, confiance, sentiment de paix et ouverture à soi. Le projet entend aussi sensibiliser à l’importance du bien-être psychologique chez les jeunes en Haïti.

En somme, « Une Lettre à Moi-Même » se présente comme un espace d’introspection et d’écoute dans un contexte national marqué par les tensions. Les inscriptions sont ouvertes au prix de 25 USD ou 3 500 gourdes, disponibles à l’Hôtel Montana et à Banj. Le nombre de places est limité afin de préserver une atmosphère intime et sereine.

Et si, finalement, le véritable voyage intérieur commençait par quelques lignes écrites à soi-même ? « Entre les mots écrits et les lettres brûlées, chacun renaît un peu à lui-même. »

Par Ann-Olguetty Loodjenny Dieuve © Chokarella

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