Maestro Tommy dévoile le clip de son nouveau morceau « Danse »

Le chanteur et producteur haïtien Rosny Lamartine Jérôme, connu sous le pseudonyme Maestro Tommy, a dévoilé samedi 30 août le vidéoclip de son nouveau titre « Danse », disponible sur l’ensemble des plateformes de streaming. Le morceau, porté par une mélodie de compas moderne, se veut festif et dansant.

« Danse est une chanson qui célèbre la joie, l’amour et le plaisir de bouger. C’est un projet très personnel, qui reflète mon style : du Konpa moderne avec des influences Zouk et Afro-caribéennes, très dansant et festif. Avec ce titre, je voulais créer quelque chose qui connecte les gens, qui les fasse vibrer et partager des moments de bonheur sur la piste », explique-t-il.

À travers ce projet, l’artiste entend inviter les mélomanes à s’abandonner aux rythmes de la musique haïtienne. « Danser est avant tout la joie de vivre et le plaisir de partager des moments festifs, en célébrant la vie, l’amour et les belles énergies qui nous entourent », poursuit-il. Malgré le contexte difficile en Haïti, Tommy veut offrir une parenthèse d’énergie positive : « En dépit de tout ce qui se passe dans notre pays, ce morceau se veut une sorte de thérapie, une invitation à se laisser emporter par la musique et à profiter pleinement du moment présent ».

Le morceau a été co-produit avec Ti Bebe, ancien claviériste du groupe Système Band, et bénéficie également de l’assistance de Steevo. Selon Tommy, le compas conserve la capacité de faire oublier les tracas du quotidien : « Ce genre musical a le pouvoir de reconnecter avec la joie de vivre ».

Toutefois, l’élaboration du titre n’a pas été simple. « Il a fallu trouver le bon équilibre entre le Konpa traditionnel et les sonorités modernes, tout en travaillant sur la production et le mixage pour que le morceau soit parfaitement dansant et festif. Mais ces défis ont rendu le projet encore plus gratifiant à la fin », confie-t-il.

Après plusieurs années en tant que producteur, Maestro Tommy entame une nouvelle étape en se positionnant désormais comme artiste. Passionné de musique depuis son enfance, il a commencé à chanter à la Première Église Baptiste du Cap-Haïtien, sa ville natale. « Très vite j’ai été attiré par le reggae, le rap et des groupes comme King Posse. Mais pendant longtemps, je suis resté underground, créant des sons pour le plaisir et pour les projets de mes amis », raconte-t-il.

Malgré cette passion, il a observé une pause de sept ans avant de se relancer pleinement dans la musique. « Comme on le dit souvent, l’addiction à la musique est le pire des “drogues” : on ne peut jamais vraiment s’en détacher. C’est cette passion qui m’a poussé à revenir, cette fois-ci en me présentant comme artiste à part entière, en professionnalisant mon travail et en partageant ma musique directement avec le public », explique-t-il.

Né le 10 octobre 1984, Tommy a grandi dans un environnement familial marqué par la musique. « J’ai grandi en regardant mon grand frère, qui est pasteur, capable de jouer du piano, de la batterie et de la guitare en même temps. Cela m’a énormément inspiré et m’a donné envie de suivre le même chemin », se souvient-il. Il cite également l’influence des sonorités locales de sa ville natale : « Des groupes comme Lakol d’Haïti, Kazak, Tropicana et Septentrional ont fortement influencé ma jeunesse et nourri ma passion. Ils m’ont donné une base solide et une inspiration qui m’accompagne encore aujourd’hui ».

Bien que son parcours n’ait pas encore été marqué par de grandes scènes, il a travaillé dans l’ombre, notamment dans son studio au Cap-Haïtien. « J’ai collaboré avec de nombreux jeunes artistes, non seulement de la ville mais aussi de Port-au-Prince et même ceux qui évoluent à l’étranger », affirme-t-il. Parmi ses expériences marquantes figure la production du morceau This is How We Ride avec Wendyyy, Big Jim et Lil H : « Ce projet m’a permis de montrer mon savoir-faire en studio et de collaborer avec des artistes de différents horizons, ce qui a été une expérience très enrichissante ».

C’est en prenant conscience que la musique pouvait être à la fois un moyen d’expression personnelle et un espace de collaboration qu’il a décidé de se former davantage. « À l’université en République dominicaine, j’ai suivi plusieurs formations musicales, ce qui m’a permis d’apprendre, de pratiquer et de développer encore plus mon sens artistique », explique-t-il.

Grand amateur de rap, il reconnaît toutefois que le compas reste pour lui une évidence : « Pour être honnête, j’ai produit beaucoup plus de rap que de Konpa (rire). Mais avec le temps, j’ai compris qu’en dehors de nos racines, toute autre tendance peut facilement être perçue comme une imitation ou une copie », estime-t-il. Ce choix, précise-t-il, est autant musical que culturel : « C’est quelque chose qui coule dans nos veines, naturellement j’ai fait ce choix, non seulement comme un style musical, mais aussi comme un choix culturel et identitaire ».

Après Danse, Maestro Tommy prévoit d’être plus actif dans la production et d’élargir son public. « J’ai beaucoup de projets à venir. Plusieurs collaborations ont déjà été réalisées, mais je préfère garder les noms secrets pour l’instant », annonce-t-il. Son objectif est de publier régulièrement : « Peut-être un EP, afin de continuer à surprendre mon public et à enrichir mon parcours artistique », conclut-il.https://youtu.be/ZmgLC34hvfU?si=TBK5VE17iftXwUdl

Par Youbens Cupidon © Chokarella

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