Nouvel EP de Paska : “Cicatrices d’Amour” raconte l’amour en cinq épisodes

Le chanteur haïtien Paska, de son vrai nom Mareck Pascalin Smith, a dévoilé le 22 août 2025 son nouvel EP intitulé “Cicatrices d’Amour“. Annoncé quelques jours plus tôt, le 17 août, ce projet marque une étape particulière dans son parcours artistique, puisqu’il prend la forme d’une œuvre qui conjugue musique et cinéma. Construit autour de cinq titres, il retrace en sons et en images trois phases universelles d’une relation amoureuse : la rencontre, la rupture et la réconciliation.

Pensé dès l’origine comme une série visuelle et sonore, l’EP se décline en cinq épisodes accompagnés d’un film. Chaque morceau est associé à un clip vidéo, et l’ensemble vise à offrir une expérience continue où la narration s’étend au-delà de la simple écoute.

Après plus de deux ans sans projet solo, Paska explique avoir ressenti la nécessité de présenter une œuvre plus construite. Les singles publiés entre-temps n’avaient pas, selon lui, le même impact qu’un récit complet. « Après plus de deux ans sans sortir de projet solo, il était nécessaire que je revienne avec un projet complet pour les fans. Nous voulions les emmener dans un voyage sonore et visuel », confie-t-il.

Pour concrétiser cette ambition, il a travaillé avec le réalisateur et cinématographe Dominique Télémaque (Alfamega Productions). L’idée a émergé en janvier 2024, en République dominicaine, à la suite d’une rencontre entre les deux artistes. Dominique Télémaque souhaitait alors explorer la production musicale sous un angle cinématographique. « Nous avons décidé de mêler nos expertises respectives : moi, la partie musicale ; lui, l’univers visuel et cinématographique », raconte Paska.

Le titre “Cicatrices d’Amour”, choisi par Dominique Télémaque, illustre le cœur du projet : une passion marquée par les erreurs, les séparations et les traces laissées par ces épreuves. L’EP réunit cinq morceaux — Krezi, Nan Lari a en collaboration avec Roody Roodboy, Ret tann mwen, Tounen nan bra’m et Kraze maryaj sa. Chaque titre constitue un chapitre d’un récit qui se prolonge en clip vidéo.

Ces cinq épisodes s’enchaînent dans une logique de continuité, jusqu’à un film qui vient conclure l’ensemble. « Nous voulions créer quelque chose de nouveau dans notre industrie. Cinq musiques, cinq clips, un film : une seule histoire racontée sous plusieurs angles. À la fin de chaque épisode, un aperçu du suivant maintient le suspense. Le public a vraiment la sensation de vivre l’histoire avec le couple », explique l’artiste.

Habitué au tournage de clips, Paska a également dû s’adapter à un rôle d’acteur. L’expérience, selon lui, a représenté un défi supplémentaire. « Jouer dans un film est totalement différent. Ce fut un vrai challenge pour moi, mais Dominique Télémaque et son équipe m’ont guidé afin de transmettre les émotions nécessaires », indique-t-il.

L’écriture du projet s’inspire autant de ses propres expériences que de celles observées dans son entourage. L’amour y apparaît à la fois comme une force d’union et une cause de séparation, mais aussi comme une énergie de réconciliation. « Beaucoup de fans se reconnaîtront eux-mêmes dans ces histoires, car au fond nous partageons tous des émotions similaires, vécues différemment selon les situations », précise-t-il.

À travers cette œuvre, Paska met en avant l’idée que l’amour est un choix quotidien qui demande engagement et persévérance. « Les jeunes abandonnent trop facilement aujourd’hui. L’amour est un choix que l’on fait chaque jour, et qui exige patience et volonté », affirme-t-il.

Un tournant dans sa carrière

L’artiste considère Cicatrices d’Amour comme une étape majeure dans son parcours. « Je suis certain que cet EP marquera un tournant majeur dans ma vie et ma carrière. Je le considère comme mon premier projet concret, celui que je devais aux fans depuis trop longtemps », souligne-t-il.

En résumé en trois mots, Paska décrit son projet comme un mélange de « passion, drame et espoir ». Pour lui, la musique reste un langage universel capable de dépasser les frontières, et il espère que cette œuvre hybride trouvera un écho bien au-delà du public haïtien.

Par Ann-Olguetty Loodjenny Dieuve © Chokarella

Crédit photo coucverture : Dezobri

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