Le 23 août 2025, Fatima Altieri a marqué un tournant pour la présence féminine haïtienne sur les scènes internationales en se produisant en tête d’affiche à l’Olympia de Montréal. Avec son concert « Fatima LIVE », elle est devenue la première chanteuse haïtienne à occuper cette position sur cette scène emblématique. Au-delà de la performance artistique, cet événement représente une étape symbolique dans la reconnaissance des femmes haïtiennes dans la musique et leur visibilité sur des espaces culturels prestigieux.
Le spectacle s’est articulé autour de son album “Pwoteje M“, paru en novembre 2024. Fatima Altieri a alterné entre morceaux de l’album et collaborations sur scène avec Kenny Haïti, Oswald et TJo Zenny, offrant ainsi une diversité musicale et une continuité dans la mise en scène. La coordination du concert, assurée par Abdias Laguerre, Stéphanie Douyon GS et l’équipe Black Bird, a permis un déroulement fluide, où chaque passage semblait pensé pour maintenir une cohérence artistique.
Le concert avait été annoncé dès le 11 mai 2025, suscitant rapidement l’attention des médias et des amateurs de musique. Le lendemain de la représentation, Fatima Altieri a partagé sur ses réseaux sociaux son ressenti face à ce moment : « Les mots me manquent encore aujourd’hui… Les émotions sont fortes, palpitantes. J’ai lancé l’appel, et vous avez répondu. Hier, ensemble, nous avons écrit une page d’histoire. »
Musicalement, la chanteuse a présenté une démarche artistique où se rencontrent Afrosoul, harmonies vocales et rythmes traditionnels haïtiens. Son album illustre cette recherche d’équilibre entre héritage culturel et identité contemporaine, une dimension que le public a pu percevoir directement au cours de la soirée.
Au-delà de la prestation, le concert représente un jalon symbolique : celui d’une artiste haïtienne, femme, inscrivant sa présence sur une scène internationale comme l’Olympia de Montréal. Ce moment s’inscrit dans une trajectoire où la musique haïtienne et ses interprètes féminines élargissent leur espace de visibilité et de reconnaissance.
Par Ann-Olguetty Loodjenny Dieuve © Chokarella
