La Foire des Métiers du Futur – une première édition réussie pour Banj Media

Banj Media a organisé ce samedi 16 août la première édition de la Foire des Métiers du Futur, autour du thème « Préparer la jeunesse aux nouvelles dynamiques du marché professionnel à l’ère post-numérique », à la salle Acajou de l’hôtel Karibe.

En prélude à cette activité, la structure médiatique avait organisé une journée portes ouvertes le mardi 12 août, à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, dans ses locaux. Selon les organisateurs, cet événement offrait non seulement l’occasion de présenter les grandes thématiques de la foire, mais aussi un dispositif de divertissement pour les participants.

La directrice de communication de Banj Media, Leila Joseph, explique que cette activité vise à préparer la nouvelle génération haïtienne à la transformation du monde à l’ère post-numérique et à former les jeunes afin qu’ils puissent saisir les opportunités d’emploi offertes par le secteur numérique, en pleine expansion.

« MEDUF est né d’un constat criant ; la majorité des métiers qui existent à l’heure actuelle est en voie de disparition de même sorte il y en a qui fait leur apparition. D’après le Forum économique mondial, parmi les emplois qui existent il y a 22 % qui vont impacter d’ici 2030. De plus, cet impact engendra 170 millions nouveau poste et la disparition de 92 millions d’autres », souligne-t-elle lors d’un point presse.

À ce stade, la responsable lance un cri alarmant dans le but de reconfigurer les compétences que les jeunes peuvent acquérir durant leur cycle scolaire, afin qu’ils aient une meilleure synchronisation entre l’homme et les appareils technologiques. En outre, le directeur général de la structure, Roodjino Cherilus, explique pour sa part qu’il existe un problème général d’orientation professionnelle chez les jeunes, en particulier dans le domaine numérique.

« C’est quelque chose qui est évidente si on peut croire les données scientifiques qui sont disponibles, et même à l’œil nu on peut l’observer, explique-t-il. Lancée une initiative pareille revêt d’une importance capitale pour nous en tant qu’un média qui prétend être aux services de la jeunesse ou du moins qui veut servir leurs intérêts », précise-t-il à notre rédaction. Selon le directeur, l’institution, en l’occurrence Banj Media, a l’habitude d’organiser des activités similaires à l’interne pour ses employés.

Lors de cette journée portes ouvertes, plusieurs dizaines de participants se sont immergés dans l’espace de travail de Banj Media. La structure médiatique avait préparé plusieurs tables de mentorat telles que : gestion de projet, production audiovisuelle, business développement, entre autres, toutes animées par les employés de la structure ainsi que par Banj Media.

Selon Shelsy Python, responsable des relations et projets de la diaspora à Banj Media et animatrice de la table mentorat Editorial, cette section mentoring a été réalisée dans le but de partager son expérience aux jeunes ainsi que de répondre aux questions concernant les formats de contenus produits par son équipe.

« En fait, nous voulons permettre aux jeunes de comprendre le mode opératoire de Banj Media en tant qu’institution médiatique. Au sein de notre équipe, l’objectif est de transformer une idée en un plan afin de le proposer à notre supérieur. S’il est validé, on va mettre toutes les ressources nécessaires à la disposition de l’initiateur afin qu’il atteigne son but », confie-t-elle. Shelsy souligne également que la séance d’interaction avec le public était l’un des meilleurs moments de la session.

De son côté, le gestionnaire de projet au sein de Banj Media, Bloody Bordenave, raconte que le fait d’appeler les gestionnaires de projet de l’institution pour partager leurs expériences avec les jeunes était une très bonne idée de la part des instigateurs de l’initiative, car fournir les compétences techniques et personnelles aux jeunes leur permettra d’être plus consistants dans le milieu entrepreneurial.

« Afin de les mettre dans leur assiette, j’ai organisé un petit exercice brise-glace dans le but de les inciter à interagir avec nous. Ils nous expliquent les différents projets qu’ils ont réalisés et partagent avec nous les défis qu’ils ont dû surmonter. En revanche, nous avons analysé avec eux les différents points clés d’un projet, de l’idée allant à sa planification jusqu’à son exécution. Dans l’optique de les aider non seulement à comprendre les rouages de la gestion de projet, mais aussi à leur donner des conseils pour qu’ils puissent mener à bien un projet », renchérit-il.

Quant à Roodjino Cherilus, qui a intervenu sur le panel leadership et développement du business, il estime que Banj Media réalise ces panels dans le but de contribuer au développement des capacités des jeunes afin qu’ils atteignent leur meilleure version tout en avançant vers les objectifs personnels de son institution. Pour clôturer la journée sur une note festive, un happy hour a été organisé pour divertir les jeunes ; Dj Kemissa, la Bande à Pipo et El Castro ont assuré l’ambiance.

MEDUF : une plateforme d’orientation professionnelle et de mentorat pour les jeunes

Pour cette première édition, les instigateurs du MEDUF ont érigé cinq panels et réuni plus d’une dizaine de panelistes. Michel Joseph est intervenu sur le panel « Les métiers traditionnels à l’épreuve du changement », modéré par Semilien Louisius, responsable d’engagement social et information locale à Banj Media. Le recteur de l’UNITECH, Josselin Val, est intervenu sur le thème « Anticiper le futur du travail par un renforcement de compétences », sous la modération de Leila Joseph.

Guerdy Saint Louis, professionnelle en ressources humaines, s’est exprimée sur le thème « Employabilité et parcours professionnel à l’ère post-numérique », sous la direction de Roodjino Cherilus. La fondatrice de Zoule Makeup Academy, Matti Domingue, a été invitée pour donner son avis sur le sujet « Contenu à impact : vivre de son image à l’ère du numérique », panel réalisé sous la direction de Martineda Baptiste, responsable de partenariat stratégique à Banj Media.

La dermatologue et fondatrice de SkinAyiti, Wilhelmine Édouard, intervenant sur le thème « Les métiers traditionnels à l’épreuve du changement », explique l’importance du numérique dans son quotidien : « La technologie me permet de travailler beaucoup plus rapidement et de créer des liens avec mes clients ». Michel Joseph souligne également l’impact de l’évolution de la technologie sur son domaine : « Mon métier n’est pas exempt, surtout dans sa pratique. Autrefois, il paraissait plus difficile d’effectuer un reportage, mais maintenant les journalistes peuvent le faire à distance grâce à la technologie. L’avènement du monde digital donne naissance au média numérique ainsi qu’à d’autres emplois ».

Louvens Simeon, gestionnaire de projet chez Job Paw, observe un changement crucial dans le processus de recrutement des professionnels ainsi que dans la manière dont les jeunes doivent se présenter dans le monde du travail : « La transition des métiers du futur se fait avec beaucoup de souplesse. Pour cela, nous devrions développer des compétences qui peuvent faciliter notre intégration afin de bien pratiquer ces métiers tout en suivant leur évolution », affirme-t-il, intervenant sur le panel « Employabilité et parcours professionnel à l’ère post-numérique ».

Le doyen des affaires étudiantes à l’Université Quisqueya, Marc Prou, qui partageait son expertise sur le panel « Anticiper le futur du travail par un renforcement de compétences », explique que les jeunes doivent développer leurs compétences créatives, savoir transformer et travailler en équipe. Toutefois, il estime qu’il est important qu’ils maîtrisent une discipline et possèdent des compétences entrepreneuriales. Matti Domingue conseille aux jeunes de rester authentiques sur les réseaux sociaux et de soigner leur image afin d’impacter positivement leur audience.

Par Youbens Cupidon © Chokarella

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