Zazou Beats dévoile Frechè Lokal, son deuxième EP, et revient sur son parcours

Le musicien, gestionnaire et producteur haïtien Zazou Beats, de son vrai nom Isaac Emmanuel Cetoute, a dévoilé ce vendredi 1er août son second EP intitulé « Frechè Lokal ». Dans ce nouveau projet disponible sur toutes les plateformes de streaming, le natif des Gonaïves invite les auditeurs à renouer avec leurs racines. “C’est un EP aux saveurs locales, comme son nom l’indique. On y retrouve des sonorités haïtiennes, caribéennes et africaines, qui reflètent mes racines, mes influences et ma vision artistique”, précise-t-il à Chokarella.

Ce projet de cinq morceaux a été réalisé en collaboration avec plusieurs artistes locaux, dont Jovans Lorquet, KellyKrow, Classic Jamy, Seeds, Rayhans, ainsi que KOLO, chargé du mixage et du mastering. À travers cette œuvre, le gestionnaire de formation souhaite transmettre un message clair : “Soyez fiers de qui vous êtes, aimez sans retenue, et n’oubliez jamais la richesse qui vous entoure. Je veux également inviter les gens à célébrer l’amour sous toutes ses formes et à valoriser nos cultures locales.”

Zazou Beats explique que chaque chanson de cet EP est une “déclaration d’amour, à nos émotions, à nos racines, à notre quotidien.” Pour lui, Frechè Lokal s’inscrit dans une démarche de mise en valeur de l’identité haïtienne. Il considère que son projet est porteur d’un “vent d’espoir” et d’un “sentiment d’unité et de fierté.”

Né à Gonaïves le 2 juin 2000, Isaac Emmanuel Cetoute est fils unique. Il a perdu sa mère en 2022, en pleine préparation de son EP, un événement qui a fortement ralenti la production du projet. “La mort subite de ma mère cette même année a été un véritable choc”, confie-t-il.

Sa passion pour la musique remonte à 2012, lorsqu’il débute comme saxophoniste dans la fanfare de son école, le Collège La Sainte Famille, où il a effectué l’ensemble de ses études classiques. En 2013, il rejoint l’école de musique Nick-Contorno, également située aux Gonaïves. En 2014, il entame officiellement la production musicale. “Ce qui était au départ un simple essai est rapidement devenu une véritable passion. Mais c’est en 2021 que j’ai décidé de prendre cette discipline au sérieux, en lançant mon tout premier EP intitulé Pasyon”, affirme-t-il.

En parallèle de sa carrière artistique, Zazou poursuit des études en sciences administratives à l’Université Notre-Dame d’Haïti (UDERS) aux Gonaïves de 2018 à 2022, avec pour objectif l’obtention d’une licence en gestion.

Issu d’une famille qu’il décrit comme “pleine d’amour”, il évoque une enfance marquée par des moments familiaux importants. “Nous étions une petite famille pleine d’amour. Mes parents ont vraiment travaillé dur pour m’offrir tout ce dont j’avais besoin. Pendant les vacances, nous avions l’habitude de faire des voyages en famille, notamment au Cap-Haïtien, à Pignon et à Gros-Morne”, se souvient-il.

Lorsqu’il entame sa formation musicale, il ne sait pas encore s’il va poursuivre dans ce domaine. Mais peu à peu, son implication grandit. “Avec le temps, cette flamme a commencé à brûler ardemment en moi. Je ressentais un appel chaque fois que j’ouvrais le logiciel ou que je prenais le piano pour créer quelque chose”, souligne-t-il.

Son apprentissage est également soutenu par de nombreuses heures passées à visionner des tutoriels sur YouTube et à pratiquer la nuit. C’est un Youtubeur qui le pousse à prendre la production musicale plus au sérieux. “Un jour, je suis tombé sur une vidéo où le présentateur expliquait comment la musique pouvait impacter nos vies, influencer nos comportements et toucher nos émotions”, relate-t-il.

S’il se sent capable de produire différents styles musicaux, il s’oriente principalement vers l’Afro et le Caribéen, avec des ajustements rythmiques haïtiens. “J’ai choisi cette orientation parce qu’elle me permet de fusionner mes racines culturelles, mes émotions et mon énergie créative de manière libre et authentique. Son rythme entraînant et ses mélodies chaleureuses correspondent parfaitement à mon désir de connecter avec les gens à travers le monde, tout en restant fidèle à qui je suis”, précise-t-il.

Parmi ses influences, Zazou cite des artistes haïtiens et internationaux, notamment Michael Brun et Gardy Girault. “Le parcours de Michael Brun est vraiment inspirant, et si on considère la première édition du BAYO jusqu’à la dernière édition à Barclays, on peut dire qu’il a su construire une carrière remarquable. Et je pense aussi à Gardy Girault, pour son authenticité. C’est un pionnier qui s’est intéressé au mélange des rythmes haïtiens avec d’autres genres musicaux, et il y a beaucoup d’autres artistes qui poursuivent ce travail aujourd’hui”, remarque-t-il.

Pour construire une trajectoire artistique cohérente, Zazou cherche à créer un son unique en combinant les sonorités traditionnelles haïtiennes et africaines avec des influences contemporaines. Avec quatre années d’expérience, il a collaboré avec de nombreux artistes, tant au niveau national qu’international.

Il cite quelques projets auxquels il a participé : “Parmi les projets que j’ai réalisés, je peux citer : Kèm et Tankou’w avec Kelly Krow, Potoprens avec Kabysh, Kolo et Badio, Fanm Kreyòl avec Elder Charlot, Not Enough avec Donlex, entre autres. Certaines de ces musiques sont déjà sorties, tandis que d’autres sont encore en cours de finalisation en studio.”

L’un de ces projets, Potoprens, l’a particulièrement marqué. “Ce projet a été une véritable épreuve : j’ai perdu tous les fichiers et j’ai dû tout recommencer à zéro. Je devais enregistrer une partie de saxophone, mais mon micro m’a lâché au dernier moment. J’ai dû l’enregistrer avec le micro de mon téléphone, puis envoyer les fichiers à KOLO pour le mixage”, se souvient-il.

Pour lui, la musique a toujours été présente, même dans les moments difficiles. Il affirme vouloir continuer à apprendre à travers les collaborations. Dans Frechè Lokal, il aborde des thèmes comme l’amour, la beauté des femmes haïtiennes et le paysage naturel du pays. “Je voulais un projet qui parle vrai, qui me ressemble, et qui valorise ce que nous sommes. En Haïti, nous avons tant de belles choses à partager : une culture d’une richesse exceptionnelle, des paysages magnifiques… Pourtant, lorsqu’on parle du pays, on ne met souvent en avant que ses difficultés”, indique-t-il.

Il reconnaît la réalité des situations précaires vécues par beaucoup. “Cela ne veut pas dire qu’il faut fermer les yeux sur les multiples problèmes que traverse Haïti, mais nous ne devrions pas nous laisser ronger uniquement par la négativité”, soutient-il.

Selon lui, les sujets abordés dans Frechè Lokal ont une importance particulière. “L’amour est un thème universel, intemporel — une force qui nous touche tous, qui nous unit, qui nous inspire (…). La beauté des femmes haïtiennes, pour sa part, elle aussi, mérite d’être célébrée : leur élégance naturelle, leur grâce, leur force… Je trouve important de mettre cela en lumière. Et enfin, le paysage naturel d’Haïti est pour moi une source d’inspiration inépuisable : les montagnes, les plages, les couchers de soleil, les couleurs… tout cela nourrit mon imaginaire”, avance-t-il.

Chaque titre, explique-t-il, est né d’une émotion particulière. Les artistes impliqués ont participé activement à sa conception. “J’ai voulu créer quelque chose qui me ressemble, quelque chose de sincère, de vibrant, qui parle d’amour, de culture… C’est un projet que j’ai porté dans mon cœur pendant plusieurs années, et je savais que je ne pouvais pas le forcer. Il fallait que tout vienne naturellement.”

Il souligne également le degré de maturité atteint avec ce nouveau projet. “Cet EP représente pour moi une étape-clé dans ma carrière. C’est une véritable renaissance musicale, un point de départ vers une nouvelle direction artistique, plus affirmée, plus authentique, et plus enracinée dans mes origines comme dans mes émotions.”

La réalisation de ce projet a été jalonnée de défis, notamment liés au temps. “Ce projet nous a pris plusieurs années de travail (depuis 2022), entre l’écriture, la production, les ajustements, les pauses, les doutes… Il fallait trouver le bon moment, le bon son, le bon message. J’ai refusé de me précipiter, car je voulais que ce soit authentique”, avoue-t-il.

Zazou Beats prévoit désormais de relever de nouveaux défis et d’explorer de nouvelles collaborations. “J’ai déjà pas mal de nouvelles chansons qui sont presque prêtes. J’ai aussi reçu plusieurs invitations à collaborer”, précise-t-il. Mais pour l’heure, lui et son équipe se consacrent à la promotion de l’EP. “Nous envisageons également d’organiser une mini-tournée pour en assurer la promotion. Par ailleurs, cette année, je me lancerai officiellement dans le DJing, un tout autre aspect de ma carrière”, conclut-il.

Le musicien, gestionnaire et producteur haïtien Zazou Beats, de son vrai nom Isaac Emmanuel Cetoute, a dévoilé ce vendredi 1er août son second EP intitulé « Frechè Lokal ». Dans ce nouveau projet disponible sur toutes les plateformes de streaming, le natif des Gonaïves invite les auditeurs à renouer avec leurs racines. “C’est un EP aux saveurs locales, comme son nom l’indique. On y retrouve des sonorités haïtiennes, caribéennes et africaines, qui reflètent mes racines, mes influences et ma vision artistique”, précise-t-il à Chokarella.

Ce projet de cinq morceaux a été réalisé en collaboration avec plusieurs artistes locaux, dont Jovans Lorquet, KellyKrow, Classic Jamy, Seeds, Rayhans, ainsi que KOLO, chargé du mixage et du mastering. À travers cette œuvre, le gestionnaire de formation souhaite transmettre un message clair : “Soyez fiers de qui vous êtes, aimez sans retenue, et n’oubliez jamais la richesse qui vous entoure. Je veux également inviter les gens à célébrer l’amour sous toutes ses formes et à valoriser nos cultures locales.”

Zazou Beats explique que chaque chanson de cet EP est une “déclaration d’amour, à nos émotions, à nos racines, à notre quotidien.” Pour lui, Frechè Lokal s’inscrit dans une démarche de mise en valeur de l’identité haïtienne. Il considère que son projet est porteur d’un “vent d’espoir” et d’un “sentiment d’unité et de fierté.”

Né à Gonaïves le 2 juin 2000, Isaac Emmanuel Cetoute est fils unique. Il a perdu sa mère en 2022, en pleine préparation de son EP, un événement qui a fortement ralenti la production du projet. “La mort subite de ma mère cette même année a été un véritable choc”, confie-t-il.

Sa passion pour la musique remonte à 2012, lorsqu’il débute comme saxophoniste dans la fanfare de son école, le Collège La Sainte Famille, où il a effectué l’ensemble de ses études classiques. En 2013, il rejoint l’école de musique Nick-Contorno, également située aux Gonaïves. En 2014, il entame officiellement la production musicale. “Ce qui était au départ un simple essai est rapidement devenu une véritable passion. Mais c’est en 2021 que j’ai décidé de prendre cette discipline au sérieux, en lançant mon tout premier EP intitulé Pasyon”, affirme-t-il.

En parallèle de sa carrière artistique, Zazou poursuit des études en sciences administratives à l’Université Notre-Dame d’Haïti (UDERS) aux Gonaïves de 2018 à 2022, avec pour objectif l’obtention d’une licence en gestion.

Issu d’une famille qu’il décrit comme “pleine d’amour”, il évoque une enfance marquée par des moments familiaux importants. “Nous étions une petite famille pleine d’amour. Mes parents ont vraiment travaillé dur pour m’offrir tout ce dont j’avais besoin. Pendant les vacances, nous avions l’habitude de faire des voyages en famille, notamment au Cap-Haïtien, à Pignon et à Gros-Morne”, se souvient-il.

Lorsqu’il entame sa formation musicale, il ne sait pas encore s’il va poursuivre dans ce domaine. Mais peu à peu, son implication grandit. “Avec le temps, cette flamme a commencé à brûler ardemment en moi. Je ressentais un appel chaque fois que j’ouvrais le logiciel ou que je prenais le piano pour créer quelque chose”, souligne-t-il.

Son apprentissage est également soutenu par de nombreuses heures passées à visionner des tutoriels sur YouTube et à pratiquer la nuit. C’est un Youtubeur qui le pousse à prendre la production musicale plus au sérieux. “Un jour, je suis tombé sur une vidéo où le présentateur expliquait comment la musique pouvait impacter nos vies, influencer nos comportements et toucher nos émotions”, relate-t-il.

S’il se sent capable de produire différents styles musicaux, il s’oriente principalement vers l’Afro et le Caribéen, avec des ajustements rythmiques haïtiens. “J’ai choisi cette orientation parce qu’elle me permet de fusionner mes racines culturelles, mes émotions et mon énergie créative de manière libre et authentique. Son rythme entraînant et ses mélodies chaleureuses correspondent parfaitement à mon désir de connecter avec les gens à travers le monde, tout en restant fidèle à qui je suis”, précise-t-il.

Parmi ses influences, Zazou cite des artistes haïtiens et internationaux, notamment Michael Brun et Gardy Girault. “Le parcours de Michael Brun est vraiment inspirant, et si on considère la première édition du BAYO jusqu’à la dernière édition à Barclays, on peut dire qu’il a su construire une carrière remarquable. Et je pense aussi à Gardy Girault, pour son authenticité. C’est un pionnier qui s’est intéressé au mélange des rythmes haïtiens avec d’autres genres musicaux, et il y a beaucoup d’autres artistes qui poursuivent ce travail aujourd’hui”, remarque-t-il.

Pour construire une trajectoire artistique cohérente, Zazou cherche à créer un son unique en combinant les sonorités traditionnelles haïtiennes et africaines avec des influences contemporaines. Avec quatre années d’expérience, il a collaboré avec de nombreux artistes, tant au niveau national qu’international.

Il cite quelques projets auxquels il a participé : “Parmi les projets que j’ai réalisés, je peux citer : Kèm et Tankou’w avec Kelly Krow, Potoprens avec Kabysh, Kolo et Badio, Fanm Kreyòl avec Elder Charlot, Not Enough avec Donlex, entre autres. Certaines de ces musiques sont déjà sorties, tandis que d’autres sont encore en cours de finalisation en studio.”

L’un de ces projets, Potoprens, l’a particulièrement marqué. “Ce projet a été une véritable épreuve : j’ai perdu tous les fichiers et j’ai dû tout recommencer à zéro. Je devais enregistrer une partie de saxophone, mais mon micro m’a lâché au dernier moment. J’ai dû l’enregistrer avec le micro de mon téléphone, puis envoyer les fichiers à KOLO pour le mixage”, se souvient-il.

Pour lui, la musique a toujours été présente, même dans les moments difficiles. Il affirme vouloir continuer à apprendre à travers les collaborations. Dans Frechè Lokal, il aborde des thèmes comme l’amour, la beauté des femmes haïtiennes et le paysage naturel du pays. “Je voulais un projet qui parle vrai, qui me ressemble, et qui valorise ce que nous sommes. En Haïti, nous avons tant de belles choses à partager : une culture d’une richesse exceptionnelle, des paysages magnifiques… Pourtant, lorsqu’on parle du pays, on ne met souvent en avant que ses difficultés”, indique-t-il.

Il reconnaît la réalité des situations précaires vécues par beaucoup. “Cela ne veut pas dire qu’il faut fermer les yeux sur les multiples problèmes que traverse Haïti, mais nous ne devrions pas nous laisser ronger uniquement par la négativité”, soutient-il.

Selon lui, les sujets abordés dans Frechè Lokal ont une importance particulière. “L’amour est un thème universel, intemporel — une force qui nous touche tous, qui nous unit, qui nous inspire (…). La beauté des femmes haïtiennes, pour sa part, elle aussi, mérite d’être célébrée : leur élégance naturelle, leur grâce, leur force… Je trouve important de mettre cela en lumière. Et enfin, le paysage naturel d’Haïti est pour moi une source d’inspiration inépuisable : les montagnes, les plages, les couchers de soleil, les couleurs… tout cela nourrit mon imaginaire”, avance-t-il.

Chaque titre, explique-t-il, est né d’une émotion particulière. Les artistes impliqués ont participé activement à sa conception. “J’ai voulu créer quelque chose qui me ressemble, quelque chose de sincère, de vibrant, qui parle d’amour, de culture… C’est un projet que j’ai porté dans mon cœur pendant plusieurs années, et je savais que je ne pouvais pas le forcer. Il fallait que tout vienne naturellement.”

Il souligne également le degré de maturité atteint avec ce nouveau projet. “Cet EP représente pour moi une étape-clé dans ma carrière. C’est une véritable renaissance musicale, un point de départ vers une nouvelle direction artistique, plus affirmée, plus authentique, et plus enracinée dans mes origines comme dans mes émotions.”

La réalisation de ce projet a été jalonnée de défis, notamment liés au temps. “Ce projet nous a pris plusieurs années de travail (depuis 2022), entre l’écriture, la production, les ajustements, les pauses, les doutes… Il fallait trouver le bon moment, le bon son, le bon message. J’ai refusé de me précipiter, car je voulais que ce soit authentique”, avoue-t-il.

Zazou Beats prévoit désormais de relever de nouveaux défis et d’explorer de nouvelles collaborations. “J’ai déjà pas mal de nouvelles chansons qui sont presque prêtes. J’ai aussi reçu plusieurs invitations à collaborer”, précise-t-il. Mais pour l’heure, lui et son équipe se consacrent à la promotion de l’EP. “Nous envisageons également d’organiser une mini-tournée pour en assurer la promotion. Par ailleurs, cette année, je me lancerai officiellement dans le DJing, un tout autre aspect de ma carrière”, conclut-il.

Par Youbens Cupidon © Chokarella

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