L’artiste haïtien Dieujuste Marc Alexandre, connu également sous le nom de DMA, a été sélectionné pour peindre une fresque murale à l’aéroport international “Montréal-Trudeau (YUL)” au Canada, du 12 juin au 31 juillet. Une fois terminée, des milliers de voyageurs pourront admirer et photographier cette œuvre qui porte toute la chaleur et la fierté d’Haïti.
Un an après avoir été exposé au Centre d’Art de Montréal, le peintre et graffeur haïtien Dieujuste Marc Alexandre récidive, cette fois à l’aéroport international “Montréal-Trudeau (YUL)” au Canada.
En effet, l’artiste haïtien réalise une fresque murale du 12 juin au 31 juillet 2025 dans la zone duty free de l’aéroport YUL. Visible dès la porte 63, cette création, réalisée sous le thème de l’été (summer), reflète toutes les couleurs et la chaleur tropicale des Caraïbes.
Un travail encore en cours d’exécution, mais qui attire déjà les voyageurs, nombreux à s’arrêter pour immortaliser leur passage avec une photo. DMA, son nom d’artiste, ne cache pas sa fierté ni sa satisfaction après des années de dur labeur et de persévérance.
« C’est avec un sentiment de fierté et d’accomplissement que j’ai peint cette fresque à l’aéroport YUL, et de voir que le travail et la persévérance portent toujours leurs fruits », déclare-t-il.
Bien que plusieurs propositions aient été soumises, le modèle retenu s’est imposé comme une évidence. « C’est celui-là qui a fait l’unanimité », souligne DMA, fier que son style distinctif ait su convaincre.
Le choix de son art ne tient pas du hasard : son jeu de couleurs, son originalité, sa signature artistique ont séduit les responsables du projet. « Comme cela m’a été dit : je veux toi, DMA, pas un autre », confie-t-il avec humilité à Chokarella.
Et cette fresque ne marque qu’une étape dans son parcours. Déjà, d’autres projets se dessinent. L’aéroport, satisfait de cette première collaboration, envisage une seconde fresque. DMA, quant à lui, reste fidèle à sa philosophie : continuer à travailler, apprendre, grandir et, surtout, partager. Une session de live painting est d’ailleurs en préparation, en partenariat avec Hot Wheelz et Afrosouvenir, preuve que l’artiste ne cesse de se réinventer.
Et Haïti dans tout ça ?
Pour DMA, Haïti est bien plus qu’un pays d’origine. C’est une terre nourricière, une inspiration omniprésente. Dans ses œuvres, les couleurs, les émotions, les rythmes portent l’âme haïtienne, de manière visible ou parfois plus subtile.
« Haïti vit dans mon art, c’est un souffle, une mémoire qui guide mes gestes lorsque je peins », avoue-t-il.
Ainsi, à travers chaque coup de pinceau posé sur cette fresque de YUL, c’est Haïti qui s’exprime, s’expose et rayonne, sous le regard admiratif des voyageurs du monde entier. Une belle revanche pour un artiste haïtien déterminé à faire vibrer la culture de son pays sur les murs du monde.
À propos de DMA
Dieujuste Marc Alexandre s’est fait connaître en 2019 lors de la 4ᵉ édition du Festival Graffiti (Festi Graffiti), réalisé par Jean Widler Pierresaint. Il était alors âgé de 19 ans. Cependant, il a découvert le graffiti dès l’âge de 15 ans, en tombant sur des œuvres de Jerry dans les rues de Port-au-Prince, et a commencé dès lors à s’exercer avec les bombes de peinture.
Artiste autodidacte âgé aujourd’hui de 25 ans, il jongle entre la peinture et le graffiti. Ses tableaux sont très colorés. Il aime dessiner des fleurs, et ses œuvres portent toujours une trace d’Haïti. En juin 2024, il a été le seul artiste haïtien exposé au Centre d’Art de Montréal, parmi une trentaine d’exposants.
Par Michelet Joseph © Chokarella
