Le groupe musical haïtien Robsy a dévoilé, le jeudi 3 juillet, son nouveau single vidéoclipé intitulé “Kenbe“. Disponible sur l’ensemble des plateformes de streaming, cette chanson entend mettre en lumière la culture haïtienne et celle du continent africain à travers une fusion entre le troubadour haïtien et l’afrobeat nigérian.
Connu pour mêler R&B et soul haïtienne, le groupe signe avec “Kenbe” un titre qui ambitionne d’ouvrir une fenêtre mondiale sur les coutumes traditionnelles haïtiennes. Interprété en créole et en anglais, le morceau met en scène les trois artistes du groupe, Merlenka, Robert et Yanni, qui revisitent le troubadour de leurs aïeux tout en valorisant, dans le visualizer et dans les paroles, des danses traditionnelles.
Dès l’introduction, le morceau plonge l’auditeur dans une ambiance domestique haïtienne à travers un échange entre deux conjoints partageant le même toit. « Benjamin bokit dlo sa la depi avan yè ou wèl », lance le premier interlocuteur. La réplique ne se fait pas attendre : « kisa w gen pou di m ». Insistant, le premier reprend : « ou pa janm retire l », tandis que son interlocutrice, sur un ton de défi, lui répond : « ou te ka retire l tou ».
La chanson se poursuit avec Merlenka Music qui exprime ses rancœurs envers une personne qui l’a blessée. « I could’ve done to you the things you’ve done to me, ouhh But I refuse to put myself in your shoes Cause I hate to feel like I doomed », chante-t-elle. Avant d’ajouter : « Pou sa ou fè m pase, non ou merite yon zoklo nan tèt ou ».
De son côté, le chanteur Robert évoque la difficulté à gérer ce type de situation. Une référence, selon lui, non seulement à une danse haïtienne mais aussi au titre même de la chanson, Kenbe, qui signifie « tenir » en français. « Pawol nan bouch ou sal tankou mache kwabosal I just checked under the bed bokit la la, bokit pise a still la », lance-t-il, incarnant à son tour l’homme de la maison.
La chanteuse Yanni intervient ensuite, dans la peau de la femme qu’on accuse de tous les malheurs domestiques. « I really can’t keep up With a guy sankoutcha. By the way ; you never cook, never clean nan kay la, menm yon ti je t’aime pafwa m pap jwenn, Monche’w bosal Menm yon ti kares se le ou vle ou son gwo mal », affirme-t-elle dans une séquence rythmée par les sonorités troubadour.
Au-delà d’un simple morceau, Kenbe se veut un hymne dénonçant certains comportements qui fragilisent la vie conjugale dans les foyers modestes en Haïti.
Par Youbens Cupidon © Chokarella