La cheffe haïtienne Carline Irantus, fondatrice de « Saveur Créole 509 », a représenté Haïti à la cinquième rencontre des Disciples d’Escoffier, organisée du 22 au 24 mai à Casablanca, au Maroc. Invitée à cet événement international consacré à la gastronomie, elle a proposé plusieurs spécialités traditionnelles haïtiennes, dont le riz Djon Djon, présenté lors du « Marché Cooking Show ». Une présence qui a permis de valoriser les saveurs du pays face à un public venu de différents horizons.
Cette année, Carline Irantus enchaîne les participations à des événements gastronomiques de portée internationale. Avant son déplacement au Maroc, elle a pris part au Festival des Mets et des Mots, organisé à la Cité internationale de la langue française du 16 au 18 mai. Pendant trois jours, elle y a représenté la cuisine haïtienne dans le cadre du mois de l’héritage haïtien, célébré à travers le monde.
À chacune de ces apparitions, la cheffe haïtienne a souhaité, selon ses propres mots, « ouvrir une parenthèse savoureuse et enrichissante sur l’art culinaire haïtien ». Les professionnels du secteur n’ont pas manqué de relever son passage. Le comité du festival gastronomique français lui a ainsi adressé une lettre de remerciement pour sa contribution à l’événement.
Au Hilton DoubleTree de Casablanca, où se tenait la rencontre des Disciples d’Escoffier, Carline Irantus a également participé à des buffets fraternels en compagnie de chefs venus de différents pays. Des personnalités diplomatiques étaient présentes, parmi lesquelles l’ambassadrice Nathalie Fougard, ainsi que Cassandra Barthelemy et Julienne Morisseau, représentantes de la délégation haïtienne basée à Paris. Le consul honoraire d’Haïti au Maroc, Majid Slimani, était pour sa part attendu lors du dîner de gala de clôture, le 24 mai.
En marge de cette rencontre culinaire, Carline Irantus, installée en France depuis 2001, a profité de son passage au Maroc pour visiter plusieurs sites importants de Casablanca.
La passion de Carline Irantus pour la cuisine remonte à son enfance. Elle explique avoir été initiée très tôt à cet art sous la houlette de sa mère, qui s’occupait de la partie gastronomique lors des événements festifs, notamment les mariages. « J’ai préparé mon premier plat, un maïs au gratin, à l’âge de 7 ans », raconte-t-elle.
Depuis cette première expérience, elle a consacré son temps à apprendre les techniques et les subtilités de la cuisine haïtienne et internationale. Désormais sollicitée dans différents types d’activités gastronomiques, elle affirme devoir, à certaines occasions, diviser son équipe pour répondre à la demande de plusieurs événements organisés en simultané. Pour faire face à cette situation et assurer la continuité de ce qu’elle considère comme un héritage familial, elle a intégré sa fille dans son équipe afin de l’initier au métier et de bénéficier de son soutien.
Par Youbens Cupidon © Chokarella
